Solution - Lidocaïne, Parahydroxybenzoate de méthyle, Parahydroxybenzoate de propyle
Chez les chevaux :
Anesthésie ophtalmique par contact, anesthésie par infiltration, anesthésie intra-articulaire, anesthésie périneurale et anesthésie épidurale.
Anesthésie ophtalmique et dentaire, anesthésie par infiltration et anesthésie épidurale.
Voie sous-cutanée, intra-articulaire, (intra)oculaire, périneurale et épidurale.
La dose totale administrée (y compris en cas de sites d’administration multiples ou d’administration répétée) ne doit pas excéder 10 mg de lidocaïne par kg de poids corporel (0,5 mL/kg) chez le chien, 6 mg de lidocaïne par kg de poids corporel (0,3 mL/kg) chez le chat et 4 mg de lidocaïne par kg de poids vif (0,2 mL/kg) chez le cheval.
Dans tous les cas, la posologie doit être réduite à la dose minimale permettant d’obtenir l’effet désiré.
Pour le début de l’effet et sa durée, voir rubrique « Propriétés pharmacodynamiques ».
Chevaux
Anesthésique ophtalmique par contact : 0,4 – 0,5 mL (8 – 10 mg de lidocaïne) dans le fornix de la conjonctive.
Anesthésie par infiltration : 2 – 10 mL (40 – 200 mg de lidocaïne) en plusieurs applications
Utilisation intra-articulaire : 3 – 50 mL (60 – 1000 mg de lidocaïne) en fonction de la taille de l’articulation
Anesthésie périneurale : 4 – 5 mL (80 – 100 mg de lidocaïne)
Anesthésie épidurale sacrée ou postérieure 10 mL (200 mg de lidocaïne) pour un cheval pesant 600 kg.
Chiens, chats
Ophtalmologie :
Anesthésique par contact : 0,1 – 0,15 mL (2 – 3 mg de lidocaïne) dans le fornix de la conjonctive
Infiltration rétrobulbaire : jusqu’à 2 mL (40 mg de lidocaïne)
Infiltration palpébrale : jusqu’à 2 mL (40 mg de lidocaïne)
Médecine dentaire :
Pour extraction dentaire : jusqu’à 2 mL (40 mg de lidocaïne) dans le foramen infraorbitaire
Anesthésie par infiltration : injections multiples de 0,3 – 0,5 mL (6 – 10 mg de lidocaïne)
Anesthésie épidurale lombo-sacrée : 1 – 5 mL (20 – 100 mg de lidocaïne) en fonction de la taille de l’animal. Chez le chat, la dose maximale est de 1 mL (20 mg de lidocaïne) par animal.
Le bouchon en caoutchouc peut être percé 25 fois au maximum.
Un mL contient :
- Substance(s) active(s) :
Lidocaïne (sous forme de chlorhydrate monohydraté) ..... 20,0 mg (équivalent à 24,65 mg de chlorhydrate de lidocaïne monohydraté)
- Excipient(s) :
Parahydroxybenzoate de méthyle (E218) ..... 1,3 mg
Parahydroxybenzoate de propyle ..... 0,2 mg
Inscription au tableau des substances vénéneuses (Liste I / II). Classement du médicament en matière de délivrance :
Liste II
À ne délivrer que sur ordonnance devant être conservée pendant au moins 5 ans,
Groupe pharmacothérapeutique : anesthésiques locaux, amides, lidocaïne.
La lidocaïne montre une activité anesthésique locale en induisant un bloc nerveux réversible. Elle est active sur toutes les fibres nerveuses, en commençant par les fibres nerveuses neurovégétatives, puis les fibres sensorielles et enfin également les fibres motrices. L’apparition de l’effet et sa durée varient en fonction de la technique utilisée, de la localisation des nerfs à désensibiliser dans le cas d’une anesthésie périneurale et de la dose administrée en cas d’anesthésie par infiltration. Globalement, le début de l’effet survient dans un laps de temps variant entre 1 minute (anesthésie par contact) et 10 - 15 minutes pour certains nerfs et la durée de l’effet peut durer jusqu’à 2 heures.
La lidocaïne est rapidement absorbée par la muqueuse et la vitesse d’absorption est également dépendante de la vascularisation au site d’injection. La diffusion de la lidocaïne dans les tissus est très large en raison de sa liposolubilité.
Sa métabolisation, qui a lieu principalement dans le foie, est complexe et l’élimination se fait principalement par voie rénale, sous forme de ses métabolites. Une réduction de la clairance hépatique de la lidocaïne (due à des antagonistes des monooxygénases microsomales, une faible tension ou une perfusion hépatique réduite) peut causer une augmentation des concentrations plasmatiques (toxiques). La lidocaïne est désalkylée et hydroxylée par des monooxygénases et hydrolysée par des carboxylestérases. Produits de dégradation identifiés : monoéthyl glycérinxylidide, glycinxylidide, 2,6-xylidine, 4-hydroxy-2,6-diméthyl aniline, 3-hydroxy-lidocaine et 3-hydroxy-monoéthyl glycinxylidide. La molécule mère et ses métabolites sont excrétés sous forme libre, sulfatée ou après glucuronisation.
Ne pas utiliser :
- en présence d'altération tissulaire inflammatoire au site d’injection,
- dans un tissu infecté,
- chez les animaux nouveau-nés.
Ne pas utiliser en cas d’hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients.
Une maladresse motrice ou une excitation transitoire modérée peuvent survenir. Des effets cardiovasculaires tels qu’une dépression myocardique, une bradycardie, une arythmie cardiaque, une chute de tension et une vasodilatation périphérique peuvent être également observés. Ces effets indésirables sont généralement transitoires. Les réactions d’hypersensibilité aux anesthésiques locaux, surtout ceux de type amide, sont rares. Une hypersensibilité croisée entre les anesthésiques locaux de type amide ne peut pas être exclue.
L’utilisation du produit par infiltration peut causer un retard dans la guérison.
La fréquence des effets indésirables est définie comme suit :
- très fréquent (effets indésirables chez plus d’1 animal sur 10 animaux traités)
- fréquent (entre 1 et 10 animaux sur 100 animaux traités)
- peu fréquent (entre 1 et 10 animaux sur 1 000 animaux traités)
- rare (entre 1 et 10 animaux sur 10 000 animaux traités)
- très rare (moins d’un animal sur 10 000 animaux traités, y compris les cas isolés).
L’injection intraveineuse accidentelle doit être évitée. La position correcte de l’aiguille doit être vérifiée par aspiration afin d’éviter une administration par voie intravasculaire.
Ne pas dépasser les doses de 0,5 mL par kg de poids corporel chez les chiens et de 0,3 mL par kg de poids corporel chez les chats. Afin d’établir la posologie appropriée, le poids de l’animal doit être déterminé avant d’administrer le médicament vétérinaire. Utiliser avec précaution chez les chats, car ils sont très sensibles à la lidocaïne.
Le surdosage et les administrations intraveineuses accidentelles entraînent un risque élevé d’effets sur le système nerveux central (SNC) et le cœur (vomissements, excitation, tremblements musculaires allant jusqu’aux convulsions cloniques, insuffisance respiratoire ou arrêt cardiaque). Par conséquent, la posologie exacte et la technique d’injection adéquate doivent être employées.
Ce médicament vétérinaire doit être utilisé avec précaution chez les animaux souffrant de maladies hépatiques, d’insuffisance cardiaque congestive, de bradycardie, d’arythmie cardiaque, d’hyperkaliémie, de diabète sucré, d’acidose, de troubles neurologiques, de choc, d’hypovolémie, d’insuffisance respiratoire sévère et d’hypoxie marquée.
Une auto-injection accidentelle peut causer des effets cardiaques et/ou au niveau du SNC. Des précautions doivent être prises pour éviter une auto-injection. En cas d’auto-injection accidentelle, demandez immédiatement conseil à un médecin et montrez-lui la notice ou l’étiquette. NE PAS CONDUIRE.
La 2,6-xylidine est un métabolite de la lidocaïne. Ce composé présente un caractère mutagène et génotoxique confirmé et est un cancérogène confirmé chez le rat.
Ce produit peut être irritant pour la peau, les yeux et la muqueuse buccale. Tout contact direct de la solution injectable avec la peau, les yeux ou la muqueuse buccale doit être évité. Retirer les vêtements contaminés en contact direct avec la peau. En cas de contact accidentel entre le produit et les yeux, la peau ou la muqueuse buccale, rincer abondamment à l’eau. Si des symptômes surviennent, consulter un médecin.
Des réactions d’hypersensibilité à la lidocaïne peuvent survenir. Les personnes présentant une hypersensibilité connue à la lidocaïne ou à d’autres anesthésiques locaux doivent éviter le contact avec ce médicament vétérinaire. Si des symptômes d’hypersensibilité surviennent, consulter un médecin.
Aucune.
L’innocuité du médicament vétérinaire en cas de gestation ou lactation n’a pas été établie chez les espèces cibles. La lidocaïne traverse la barrière placentaire et peut entrainer des effets nerveux et cardiorespiratoires chez le fœtus et les animaux nouveau-nés. Par conséquent, le produit ne doit être utilisé qu’après une évaluation du rapport bénéfices/risques par le vétérinaire responsable durant la gestation ou lors d’interventions obstétricales.
En cas de surdosage, les premiers effets seront une somnolence, des nausées, des vomissements, des tremblements, une excitation, une ataxie et une anxiété. À des doses plus élevées ou en cas d’injection intraveineuse accidentelle, des effets plus sérieux dus à une intoxication par la lidocaïne peuvent survenir, comme une détresse respiratoire et des convulsions.
Le traitement de l’intoxication par la lidocaïne est purement symptomatique, avec une réanimation cardiorespiratoire et des anticonvulsivants. En cas de chute de tension sévère, une substitution volémique (traitement du choc) et des agents vasopresseurs doivent être administrés. Chez les chats, le premier signe d’intoxication est une dépression myocardique et, plus rarement, des symptômes en relation avec le système nerveux central.
La lidocaïne peut interagir avec :
- les antibiotiques : la co-administration de ceftiofur peut conduire à une augmentation de la concentration de la lidocaïne libre en raison d’une interaction avec la liaison aux protéines plasmatiques.
- les agents antiarythmiques : l’amiodarone peut entraîner une augmentation de la concentration de la lidocaïne plasmatique et donc augmenter ses effets pharmacologiques. Cet effet peut aussi être observé en cas de co-administration avec le métoprolol ou le propanolol.
- anesthésiques injectés ou gaz anesthésiques : la co-administration d’anesthésiques augmente leurs effets et leur posologie peut nécessiter un ajustement.
- les myorelaxants : une dose significative de lidocaïne peut augmenter l’action de la succinylcholine et prolonger l’apnée due à cette dernière.
L’administration simultanée d’agents vasoconstricteurs (ex. épinéphrine) prolonge l’effet anesthésique local. Les analgésiques similaires à la morphine peuvent diminuer le métabolisme de la lidocaïne et donc intensifier ses effets pharmacologiques.
En l’absence d’études de compatibilité, ce médicament vétérinaire ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments vétérinaires.
Durée de conservation du médicament vétérinaire tel que conditionné pour la vente : 30 mois.
Durée de conservation après première ouverture du conditionnement primaire : 28 jours.
À conserver à une température ne dépassant pas 25°C après la première ouverture.
Les conditionnements vides et tout reliquat de produit doivent être éliminés suivant les pratiques en vigueur régies par la réglementation sur les déchets.
RICHTER PHARMA
FELDGASSE 19
4600 WELS
AUTRICHE
AXIENCE
TOUR ESSOR
14, RUE SCANDICCI
93500 PANTIN